Historique du CH Etienne Clémentel

Le projet de Sanatorium

sanatoriumEn 1927, le Conseil Général du Puy de Dôme décide de créer un sanatorium de 200 lits, à la demande d’Etienne Clémentel, homme politique de la troisième République. Il fut maire de Riom, député, sénateur, président du Conseil Général et plusieurs fois ministre. Marqué par la mort de sa fille, atteinte par la tuberculose (qui était à l’époque la première cause de mortalité avec 80 000 décès par an), Etienne Clémentel fit en sorte que la loi de 1919, qui obligeait chaque département à se doter d’un sanatorium public, soit appliquée dans le Puy de Dôme.

Grâce à un amendement que fit voter E. Clémentel, l’Etat devait subventionner pour moitié la construction des sanatoriums. Pour l’autre moitié du coût, E Clémentel ne sollicita pas le Conseil Général (dont les membres avaient des positions divergentes sur les moyens de lutter contre la tuberculose) et décida de faire appel à la générosité publique. En deux ans, il collecta dans toute la France une somme équivalente à près de deux millions d’euros.

La construction du sanatorium

L’établissement fut construit entre juillet 1929 et septembre 1932 et ouvrit le 1er septembre 1933. L’inauguration officielle eût lieu un an plus tard, en présence d’Albert Lebrun, président de la République. Pour l’époque, l’établissement était très moderne et disposait de sa cuisine, sa buanderie, sa stérilisation.

cure-patients

200 malades étaient « soignés » dans l’établissement. Les médecins ne disposaient pas de médicaments efficaces et la chirurgie restait assez aléatoire, mais les patients bénéficiaient de repos, de bon air, de conditions d’hygiène et d’alimentation satisfaisantes. A l’époque, les dépenses alimentaires représentaient 40% du budget, soit dix fois plus qu’actuellement.

Une soixantaine d’agents travaillaient dans l’établissement et vivaient dans les logements situés à l’entrée du site. Il n’y avait qu’un seul médecin et 20 agents soignants, les autres personnels travaillaient à l’administration et aux services généraux.

La période de la seconde guerre mondiale fut très difficile. L’établissement dut accueillir plus de 100 malades supplémentaires, réfugiés de deux sanatoriums d’Ile de France. Il rencontra également de grandes difficultés d’approvisionnement.

Centre chirurgical pour la région Auvergne

Après la guerre, apparait la chirurgie thoracique qui donne à l’établissement un rôle de centre chirurgical pour la région Auvergne. Les compétences des chirurgiens, les progrès de l’anesthésie et le développement des antibiotiques permettent d’améliorer le traitement de la maladie.

A partir de 1953, s’amorce le déclin de l’établissement avec l’apparition de médicaments anti-tuberculeux efficaces. Le nombre de malades diminue dans tous les sanatoriums, l’activité chirurgicale aussi. D’autres types de malades, alcooliques notamment, sont accueillis dans l’établissement. Au début des années soixante, la reconversion apparaît inéluctable.

Le Centre Médical Etienne Clémentel

salle-operationA l’époque, émerge la nécessité de mieux prendre en charge les handicapés moteurs, plus nombreux avec le développement de l’automobile, ainsi que les patients nécessitant des soins prolongés.

Sur ces bases, le Conseil d’Administration vote en 1968 la création d’un service destiné aux malades convalescents et chroniques. La capacité de ce service sera peu à peu étendue jusqu’à ce que le Ministère de la Santé autorise, en 1973, la création de 132 lits de réadaptation fonctionnelle et de 78 lits de convalescence. Cette nouvelle orientation de l’établissement nécessitera, entre 1973 et 1977, la construction de l’actuel bloc technique, la fermeture des galeries de cure pour agrandir les chambres et la modernisation de ces chambres.

Dans le même temps, la dénomination de sanatorium disparaissait pour faire place à celle de Centre Médical Etienne Clémentel.

Au début des années 2000, il apparait que l’établissement remplit sa mission de soins, mais que les conditions d’hébergement ne sont plus celles qu’attendent les patients. Les services ont en effet une majorité de chambres à trois lits, équipées seulement de lavabos, les douches er WC étant collectifs.

travauxUne décennie de travaux importants débute, avec tout d’abord la réfection du service de SSR polyvalent. Le chantier débute en 2004 pour se terminer fin 2007. Seuls les murs, les sols  et les toits sont conservés. Tout l’espace intérieur est réaménagé pour permettre de créer, à chaque étage, 26 chambres à un lit et 9 chambres à 2 lits, toutes équipées de sanitaires complets. Les circulations, les locaux dévolus au personnel sont également repensés pour plus de fonctionnalité, de confort pour les patients, le tout en respectant les normes de sécurité incendie et d’accessibilité.

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Le même type de travaux a été effectué ensuite dans l’autre aile du bâtiment, abritant le service de rééducation. Le chantier s’est dérouler de mai 2009 à février 2012.

Enfin, des travaux dans la partie centrale ont été effectués à partir de 2013, visant à terminer la mise en conformité de l’établissement. Cela a permis d’obtenir un avis favorable de la commission départementale de sécurité en date du

En 2013, a également lieu un changement important dans l’offre de soins de l’établissement, puisqu’une des unités de SSR polyvalent est remplacée par une unité de SSR spécialisé en addictologie et visant à prendre en charge les patients ayant une addiction à l’alcool, au tabac ou aux substances illicites.